Interview · Le retour de Terrenoire

On ne présente plus les deux frères stéphanois, Théo et Raphaël, qui forment Terrenoire, duo de chanson française. Attachés à leur ville, ils ont un lien particulier avec le fil, où ils viendront préparer la tournée de leur prochain album.


Nous nous sommes donné rendez-vous au musée de la mine, racontez nous pourquoi ?

Théo : le musée nous a proposé une carte blanche en septembre et on a accepté sans savoir ce que nous allions y faire. Une fois ici on a discuté avec l’équipe et chacun·e avait une histoire à raconter autour du passé minier, alors on a décidé d’organiser des tables rondes pour parler de ça.

Raphaël :  Toutes ces rencontres ont été enregistrées puis retranscrites et on en a fait un long poème musical qui parle du charbon, du corps des mineurs, des femmes, de la violence du pouvoir et puis de ce qu’il y avait avant le charbon : une grande forêt luxuriante !

La terre de St-Étienne fera toujours partie du cœur de votre groupe ?

Raphaël : On ne pourra pas décorréler le groupe de notre enfance, notre histoire minière. On est aussi tournés vers l’extérieur, on parle finalement peu de ça dans notre musique mais on sera toujours ancrés ici.

On ne veut pas devenir des gens du divertissement, cette injonction capitaliste à être un produit joyeux, s’ancrer dans l’Histoire c’est une question de dignité.

Vous décrivez votre nouvel album comme le « plus beau », qu’est ce qui est différent ?

Théo : La musique y est meilleure que dans le premier album, j’en suis assez certain parce que je peux écouter des dizaines de fois chaque morceau en les aimant toujours autant, je ne m’en lasse pas.

Quel est votre lien au fil ?

Raphaël : Le fil c’est déjà un lieu où j’allais faire la fête, rencontrer des gens et puis au tout début du projet Terrenoire on y a été accompagné, on a bossé avec Greg, on y a répété, on a joué au club. On a aussi fait partie de l’éPOPée verte – projet pour diffuser les artistes stéphanois – avec La Belle vie, Fils Cara, Cœur et puis on a fait venir les élèves de Looping sur notre festival en 2023.  Le fil c’est aussi une entente avec l’équipe, Max, Ludivine, pour s’y sentir comme chez nous.

Vous serez en résidence artistique au fil en mars, qu’est-ce que vous allez y faire ?

Théo : Pour monter un spectacle on doit le préparer et c’est ce qu’on va venir faire au fil, se préparer au live. C’est un moment très important, de stress et d’excitation, on ne doit pas se louper !

Sortie de l’album protégé.e le 24 janv. 2025, en concert au fil le 15 nov. 2025

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