Pas seulement une salle de concerts ouverte au public, le fil regorge de projets d’accompagnement et en a fait un de ses principaux objectifs. Formations, dispositifs, résidences, apéro-débats : des artistes de tous horizons viennent habiter les lieux pour se former à la scène et au métier de musicien·ne.
Débutant·e·s, amateur·trice·s ou confirmé·e·s, le fil offre des dispositifs sur mesure selon les objectifs et niveaux de chacun·e et propose trois types d’accompagnement pour passer des coulisses à la scène : les Infiltrés (neuf groupes par an débutants, faisant leurs premières armes sur la scène du club, encadrés et conseillés lors de répétitions par des professionnel·le·s), les Profilés (six groupes par an, régionaux, aguerris, aux projets bien avancés), les Filières (un ou deux projets par an pour les artistes en voie de professionnalisation avec des groupes comme Cœur, La Belle Vie, Clautinto…).
Les lieux incontournables pour ces groupes se trouvent au premier étage du fil, où ne vous ne manquerez pas de croiser Grégory Aliot, en charge des deux studios de répétition et des résidences. De son rôle multiple et essentiel, il explique : « Je suis formé comme encadrant de répétition, j’interagis sur plein d’aspects : la scène, les arrangements, les problématiques techniques, les dynamiques de répétition. Je transmets les savoirs que j’ai. » Cette dimension pédagogique et personnalisée offre un gros plus par rapport aux studios habituels, de même qu’un désir d’accessibilité, car, poursuit Grégory, « il y a d’une part les dispositifs d’accompagnement et, d’autre part, n’importe qui d’extérieur au fil peut venir jouer, pour une répétition ponctuelle ou une résidence longue. Les studios sont un outil pédagogique, pas un outil de production. »
C’est aussi en développant cette exigence d’ouverture et de formation que Grégory Aliot a instauré des ateliers musicaux, ouverts à tou·te·s et animés par des professionnel·le·s toute l’année. Batterie, chant, MAO, guitare, basse, ces ateliers d’une journée au tarif accessible (24 euros) sont l’occasion de découvrir ou approfondir une pratique déjà poussée, avec des ateliers d’une dizaine de personnes maximum. Le prochain, prévu le 4 décembre, sera animé par le batteur Pierre Rettien.
Toujours dans cette visée de transmission et de pédagogie, s’organise gratuitement et une fois par mois de 18 h à 19 h 30 un apéro-débat, autour de thématiques précises, artistiques ou de développement, où un·e invité·e expose son parcours et sa manière de voir son métier, suivi d’un temps d’échanges et d’un apéritif. À l’origine du projet, Mathieu Hérault, programmateur du fil, décrit ces rendez-vous comme « un moment important, les sujets peuvent toucher la communication, le booking, le juridique… et le public se compose aussi bien d’étudiants, de musiciens, d’acteurs locaux ou de personnes curieuses de la musique ». Il sera l’intervenant du prochain atelier le 20 novembre, articulé autour du budget des concerts au fil. Le suivant, qui abordera le booking d’un groupe régional en développement, sera mené le 4 décembre par Nicolas Quintin, batteur du groupe Ubikar.
Suivez les actualités des groupes accompagnés et ateliers sur le site du fil !
Luna Baruta
Crédit Photo : Eric Segelle