Positive Education : 10 ans !

S’il y en a bien une qu’on avait pas vue venir, c’est bien celle-là. Lorsque Brodinski croise Low Jack presque par hasard à New York, il propose de faire écouter à ce dernier des instrus à destinations de rappeurs américains pour lesquels il produit. Ni une ni deux, une collaboration naît de ce moment, et on connaît le goût de notre ami Low Jack pour les sorties de routes inspirées. Si leur EP commun sorti sur Les Disques de la Bretagne, sublabel des Editions Gravats, est un condensé orageux et maladif d’influences trap, Memphis ou illbient selon les phases, on peut raisonnablement s’attendre à quelque chose de moins crépusculaire pour cette Boom encore plus inattendue à destination des futures grandes oreilles. Qui sait ? Le mystère reste entier.

Jeremy Guindo aka Bambounou est le produit d’un vaste paysage intérieur où il erre librement à la recherche d’inspiration. Tout comme ses origines franco-maliennes et polonaises lui ont conféré une solide indépendance musicale, son amour pour l’astrophysique et la science dystopique se distille à travers des interprétations futuristes de la techno britannique, de l’IDM et des musiques tribales, brisant ainsi les axiomes établis de la dance music.

RITUALS est un live composé à 4 mains par la compositrice de musique électronique Flore et
l’artiste numérique Yannick du collectif WSK.
Immersif par essence, il a été initialement conçu pour un dispositif 360°.
La création est tour à tour sauvage éthérée, tendue et lumineuse, développant un langage graphique et sonore complexe mais familier, ancestral et paien.
Tout est mis en oeuvre pour propulser le public hors du temps et de l’espace, dans un univers énigmatique, rempli de formes, de clair-obscurs et de symboles, accompagnés de sonorités hypnotiques et percussives.

Producteur de musique français, Jesza a d’abord été remarqué par le célèbre magazine Trax pour son tout premier EP auto-produit « Internet ».
Quelques années plus tard il prend contact avec le label belge Pelican Fly. Il réalise tout d’abord avec le label une série d’edits de musiques connues les transformant en véritable armes de dance floor, certaines atteignant aujourd’hui plus de 10k d’écoutes sur Soundcloud. Cela a pour but d’installer son identité musicale afin d’introduire en 2018 son premier EP au sein du label « Club distortion ».
Il continue par la suite à nourrir ses auditeurs avec une nouvelle série d’Eps, 4 depuis Club distorsion, qui représentent l’étendue de son style musical, ouvert et varié, puissant, profond et rempli d’émotions.

Au creux de Munich se découvre l’œuvre de Polygonia. Dense, multiple comme la variété d’instruments qu’elle utilise dans ses productions et les myriades de sons qui s’y retrouvent, mais aussi comme ses diverses approches artistiques. Sous cet alias, elle développe un style profond entre ambient et deep techno, bien qu’il soit difficile de ranger le tout dans des cases stylistiques tant ses envolées en set réservent des surprises. A la tête du label Io Recs et du channel Hadal Resonance, il serait en effet bien réducteur de mettre des étiquettes à celle dont la création toujours en devenir promet encore de beaux voyages dans les forêts de l’inconscient.

Stéphanois d’adoption, A Strange Wedding est une mystérieuse agglomération d’influences et horizons divers. Il signait l’an dernier le premier EP de Worst Records, le très remarqué « Meta Romance », qui en a laissé peu d’entre vous indifférents. Et pour cause: comment résister à cette rencontre d’ombres EBM et de rythmes rituels pris dans une architecture tourbillonnante et colorée ? La tradition veut qu’il nous réserve à chaque passage des lives rares et majestueux. Une fois de plus, y déroger n’est bien évidemment pas une option.

Duo moteur du collectif stéphanois Positive Education, et programmateurs pour le très fameux festival éponyme, Antoine et Charles travaillent en famille, et quand ils ne sont pas aux commandes de ce drôle de vaisseau, ils se laissent porter par le vent et deviennent Les Fils de Jacob. D’un mélange assez savant et alambiqué d’influences eighties et de mélodies ancestrales, découle une étonnante sobriété aux pouvoirs enivrants et lubriques. Si la potion fonctionne à merveille, c’est que l’ingrédient magique de la recette dont eux seuls ont le secret, c’est l’instant. Les infatigables Fils de Jacob ne préparent que très peu leur set, parfois très longs – 8 heures à Concrete en janvier 2018 – à chaque fois impatients de se faire mutuellement découvrir des morceaux sur scène et de se surprendre en même temps que leur public : Une vision brute et anarchique de la musique alors devenue rituelle, offrant le génial spectacle d’une grande complicité artistique et humaine.