Rover a sorti en 2012 un premier album unanimement salué par la critique et le public, sorte de fulgurance électrique viscérale, drapée d’un velours rouge où il était possible de s’oublier. Rover a donné plus de 200 concerts depuis, a traversé les frontières, croisé les peuples, les âmes, il a compris que ses chansons pouvaient illuminer la vie des autres. Rover ne veut pas que l’indifférence dicte les débats. Il faut l’aimer ou le haïr, et il a décidé de récidiver.
Quand il évoque “Let It Glow”, son deuxième disque oxymore, gorgé de chansons cristallines ou rocailleuses, il parle de nouveau chapitre : pendant neuf mois, tout seul, avec une boîte à rythmes, sa voix, un vieux piano, un enregistreur quatre pistes, et toutes ses ombres qui valsent autour de lui. Un album qui a privilégié les accidents, l’instinct, le laisser-aller donc, et toute l’humanité auxquelles ces aspérités nous renvoient.