Dans le dernier album de Peter Von Poehl, on trouve des questionnements, cette mélancolie toujours détournée par un humour paisible ; les allusions aux rêves, souvent éveillés, ou celui d’un fils qui pense se réveiller d’un songe alors qu’il est encore en train de rêver… L’onirisme comme outil poétique. Et des chansons comme autant d’instantanés, des Polaroïds mis en musique, « où, à la fin du morceau, on ne sait pas plus ce qu’il raconte au début ». Avec Memories from Saint-Forget, le plus parisien des musiciens suédois cultive son jardin. Un jardin où il fait bon s’allonger, permette à son esprit de voguer ou regretter un nuage sombre avant de s’amuser de rien. Un jardin où la musique nous fait (re)vivre, par son insoutenable légèreté et sa foi en ce que nous sommes, malgré nos failles.